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Portrait Elle travaille le mental des animaux

Salariée dans une exploitation agricole de Moselle, Cécilia Giagulli, 31 ans, a développé une activité annexe relative à l’accompagnement de la relation homme-animal.

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Un cheval qui souffre de coliques, de contractions musculaires, un chat qui urine partout, un chien hyperactif ou agressif, une vache qui a un abcès… Autant de cas sur lesquels Cécilia Giagulli est intervenue pour expliquer à un maître déboussolé ce qui n’allait pas chez son animal de compagnie ou d’élevage. « Les bêtes sont des éponges, explique la jeune femme de 31 ans, salariée à mi-temps dans une exploitation laitière de Moselle. Elles peuvent absorber le mal-être de leur propriétaire, voire la mauvaise énergie d’un lieu, car l’environnement est également très important. D’où des troubles du comportement et parfois des maladies. »

Favoriser le bien-être animal

Cécilia sait décrypter ces dysfonctionnements et donne des conseils pour y remédier. Elle constate que les problèmes affectent parfois davantage l’individu à deux pattes que son ami à quatre… « Une vétérinaire m’a contactée pour sa jument qui présentait des coliques, raconte-t-elle. Tous les examens classiques avaient été faits, prise de sang, échographie… en vain. Le stress de l’animal venait de sa maîtresse, débordée de travail. Ces maux étaient là pour dire : calme-toi. »

Originaire de Hunting, commune du nord Moselle où elle réside, Cécilia vit entourée de champs et d’animaux depuis l’enfance. Après une filière longue classique, elle obtient un BPREA, puis un diplôme d’assistante vétérinaire. Elle est attirée par le milieu agricole, dont elle n’est pas issue. Parallèlement, elle se forme à l’équicoaching (1). Bénévole pendant six ans à la SPA, elle apprend l’infinie patience pour approcher un animal maltraité. Comme avec Maybe, la border collie qu’elle a adoptée. Dans l’élevage où elle travaille, Cécilia fait équipe avec Fakear (photo), son autre border collie, dont elle souligne l’exceptionnelle intelligence : « Il rentre seul les vaches, ouvre le robinet sans qu’on lui demande, ramasse les papiers dans la cour, les met à la poubelle ! »

Cécilia prend conscience de l’importance du mental dans le comportement des bêtes. Elle décide alors de créer sa micro-entreprise. Des vétérinaires lui envoient parfois des « patients », quand les traitements classiques ont échoué. La jeune femme souhaiterait intervenir davantage dans les élevages, sur le bien-être animal. « Il existe encore des réticences, regrette-t-elle. Les choses évoluent pourtant car certains organismes proposent des formations. »

Dominique Péronne

(1) Technique de développement personnel basée sur l’échange homme-cheval.

Contact Facebook : Cecilia Com’Ani.

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